L’intrigue de l’opéra rock «La Rose de Turaida» est fondée sur une belle légende du XVIIᵉ siècle.

Cette histoire est née dans la terre où vivaient les Lives,
dans des lieux pittoresques emplis de poésie, de musique et d’elfes,
au Moyen Âge, quand l’honneur et la dignité comptaient beaucoup,
et où naissaient des légendes pour des siècles…

Au printemps de 1601, les troupes suédoises s’emparèrent du château de Turaida.
Après la bataille, parmi les morts, le scribe local Greif trouva une petite fille encore en vie. Il promit d’élever l’orpheline et lui donna le nom de Maïa.

Les années passèrent. Maïa devint une jeune fille si belle et si douce que les habitants la surnommèrent la Rose de Turaida.
Son fiancé, le jardinier Victor Heil, vivait au château de Sigulda. Le soir, ils se retrouvaient en secret dans la grotte de Gutmanis.

Mais un déserteur polonais «de sang bleu», Adam Jakubowsky, l’un des légionnaires du château de Turaida, s’enflamma de passion pour Maïa.
Il écrivit, soi-disant au nom de Victor, une lettre à Maïa, l’invitant à venir à la grotte de Gutmanis une heure avant la rencontre prévue avec son bien-aimé.

En arrivant sur le lieu du rendez-vous, Maïa comprit qu’elle avait été trompée.
Quand Jakubowsky tenta de la violenter, elle choisit la mort au nom de l’amour.
Elle avait avec elle un foulard rouge magique que Victor lui avait offert. Maïa dit à Jakubowsky que ce foulard pouvait protéger des coups d’épée et lui ordonna de mettre à l’épreuve son pouvoir magique.

Jakubowsky leva l’épée, et d’un coup mortel blessa Maïa, qui tomba à terre.
Prenant conscience de son crime et craignant la vengeance, Jakubowsky enfonça un poignard dans son propre cœur.

Arrivant à la grotte pour retrouver Maïa, Victor la vit mourante.
Elle le pria de ne pas chercher de coupable, mais de l’emmener à la Pierre de l’Amour éternel afin de transmettre pour toujours à la pierre ses sentiments pour lui, en s’exclamant :
« L’amour est plus fort que la mort ! »

Le corps de Maïa se fondit dans la Pierre, se transformant en une rose rouge, et son âme s’éleva vers le ciel sous la forme d’une colombe blanche.
Inconsolable, Victor s’installa dans une petite grotte voisine, où il vieillit.
Les passants, le soir, voient sa silhouette penchée sur la Pierre, et les couples amoureux trouvent chaque vendredi une grande Rose rouge déposée sur la pierre.